Les Hôtels Littéraires réunissent autour de l’auteur une collection variée de lettres, de manuscrits et d’objets d’époque. En parallèle, nous demandons à des artistes locaux de réaliser des créations contemporaines dans l’esprit d’un hommage à l’écrivain. Comme toute collection, celle des Hôtels Littéraires vit et s’enrichit au gré des voyages et des occasions, des ventes aux enchères ou de la découverte d’un nouvel artiste de talent. Elles sont aussi libres d’accès et ouvertes aux chercheurs qui souhaitent utiliser des documents inédits, des fonds de photographies ou des manuscrits originaux et font l’objet de prêts réguliers aux institutions et aux musées dans le cadre d’expositions temporaires.

Dans nos hôtels

Au Swann, place à la haute couture avec deux créations d’époque du grand couturier Jacques Doucet, dont le mantelet d’opéra porté par la marquise d’Aligre vers 1900 et décrit par Marcel Proust dans la Recherche sur les épaules de la marquise de Cambremer, et à la reliure avec la reproduction des treize plats des volumes du roman reliés par Jean de Gonet.

Chez Alexandre Vialatte, les sculptures issues du Bestiaire fantastique de son ami Philippe Kaeppelin sont exposées de façon permanente dans les salles du rez-de-chaussée. Dans les vitrines voisines se trouvent des effets personnels de Vialatte aimablement mis à disposition de l’hôtel par son fils Pierre Vialatte : ses cartes de presse, son passeport ou même ses lunettes.

Chez Marcel Aymé, le Passe muraille traverse les murs, sous la forme d’une monumentale épreuve en plâtre signée par Jean Marais pour réaliser la statue en bronze de la place Marcel Aymé. Les ombres du portrait de l’écrivain et du chat perché Alphonse sculptées par Jean-Claude Sadoine côtoient deux tuiles d’origine qui rappellent l’enfance franc-comtoise de Marcel Aymé à la Tuilerie.

Chez Flaubert, une œuvre contemporaine du peintre Hastaire, le « Portrait de Flaubert » imprimé sur bâche est fixé sur un mur extérieur dans la cour alors que le plâtre monumental qui servit de moulage à sa statue par Bernstamm trône dans le bureau de l’écrivain. Chez Alexandre Vialatte, c’est une exposition permanente des sculptures dorées issues du Bestiaire fantastique de son ami Philippe Kaeppelin et des descriptifs cocasses qu’il en fit.

L’hôtel Rimbaud dispose d’un exemplaire de la sérigraphie sur papier journal d’Ernest Pignon-Ernest ainsi détournée de sa vocation à l’éphémère et à l’art urbain, et des fac-similés de lettres manuscrites du poète généreusement offerts par la Bibliothèque Jaques Doucet alors que Jules Verne s’enorgueillit de Jeux de l’oie d’époque adaptés au Tour du monde en quatre-vingts jours ou de la carte originale de L’île mystérieuse dessinée en anglais par l’écrivain et reproduite par les Éditions des Saints Pères.

La collection en images