En 1828, Romain Colomb, cousin et confident de Stendhal – il sera même plus tard son exécuteur testamentaire -,entreprend sur les conseils de ses médecins, pour guérir de persistants maux de tête, un voyage en Italie.

Il demande conseil à Stendhal qui lui dicte en 37 pages un guide pour voyageur novice avec indication des bons hôtels, des bons restaurants, des moyens de transport les plus sûrs et les moins chers, des églises et des musées à ne pas manquer, ainsi qu’un descriptif rapide des villes choisies : Turin, Gênes, Livourne, Florence, Rome, Bologne, Venise, Padoue et Milan.

Ajoutons à cela les recommandations des pourboires nécessaires dans les différentes monnaies locales : le franc et le sou en Piémont, le paul à Livourne, le gratz à Florence, le baiochi à Rome, et la livre vénitienne qui a un cours différent de la livre autrichienne ou véronaise.

 

Rien sur Giotto à Padoue : seulement Canova, les fresques de Volterano à Florence, Hayes à Venise !

 

On ressort de cette lecture distrayante avec le sentiment que l’enthousiasme de Stendhal est bien communicatif et que Colomb a de la chance d’avoir un tel cousin pour guérir ses migraines.

 

Ce petit livre publié en 1951 par Robert d’Illiers aux Études Stendhaliennes était en vente au Divan et fut tiré en450 exemplaires. Cet exemplaire sur Arches constitue le tirage de tête et porte le numéro IV.

 

Jacques Letertre