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“Illustrer Proust : l’art du repeint” d’Emily Eells & Élyane Dezon-Jones
17 octobre 2022|19 h 00 min - 21 h 00 min
À l’occasion de la sortie du livre d’Emily Eells & Élyane Dezon-Jones
Illustrer Proust : l’art du repeint
aux éditions Sorbonne Université Presses
La Mairie du 8e arrondissement
L’Hôtel Littéraire Le Swann
La Société des Amis de Marcel Proust
La Librairie Fontaine Haussmann
vous convient à une soirée de présentation du livre en présence d’Emily Eells et d’Élyane Dezon-Jones,
Le lundi 17 octobre a 19h
Mairie du 8ème,
3 rue de Lisbonne, Paris 8e
Pour s’inscrire : cliquer ici
« Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres, tous les contresens qu’on fait sont beaux », écrit Marcel Proust. Les multiples interprétations visuelles de son œuvre illustrent sa définition du « beau livre », depuis les premières éditions illustrées d’À la recherche du temps perdu jusqu’à la bande dessinée de Stéphane Heuet.
Si Madeleine Lemaire, qui illustra Les Plaisirs et les Jours, publié en 1896, est relativement connue, le travail d’Hermine David reste largement ignoré, sans parler des pointes-sèches de Barbara Zazouline. Ce sont pourtant les frontispices d’Hermine David, réalisés entre 1929 et 1936, qui ont imposé le choix de scènes repeintes successivement par Kees Van Dongen, Philippe Jullian, Emilio Grau-Sala et Jacques Pecnard. Tous ces artistes se sont heurtés au paradoxe de devoir représenter « un peu de temps à l’état pur », qui était l’objectif de Proust.
Reprises et variations se sont succédé dans les éditions illustrées de la Recherche, depuis les in-textes dans celle d’Un amour de Swann de Pierre Laprade dans les années 1930, jusqu’à celle de Pierre Alechinsky qui l’orne dans les marges et de Yan Nascimbene, persuadé qu’« il faut illustrer entre les lignes […] pour offrir peut-être un petit plaisir supplémentaire au lecteur ». Dans le même esprit, en faisant appel à des dessins peu connus de Proust et à ceux d’autres artistes, dont un inédit de Laurent de Commines ou un de Sempé provenant d’une collection particulière, cet ouvrage examine comment les artistes ont relevé le défi d’illustrer À la recherche du temps perdu.
Emily Eells est professeur à l’université Paris Nanterre. Elle a procuré l’édition de Sodome et Gomorrhe dans la collection « GF » en 1987 et a publié plusieurs articles sur les pastiches de Proust et la genèse d’À la recherche du temps perdu. Elle est l’auteur de Proust’s Cup of Tea: Homoeroticism and Victorian Culture (Ashgate 2002) et coéditrice, avec Naomi Toth, de Traduire la sonorité dans l’œuvre de Proust (Champion 2018). Elle s’intéresse aux arts visuels, sujet de plusieurs de ses publications.
Professeur émérite de Washington University, Élyane Dezon-Jones est l’auteur de Proust et l’Amérique (Nizet, 1982), et de Marie de Gournay. Fragments d’un discours féminin (Corti, 1988). Elle a procuré une édition critique du Côté de Guermantes (« GF », 1987) et de Du côté de chez Swann (« Le Livre de poche classique », 1992). Elle a coordonné avec Michèle Sarde l’édition des lettres de Marguerite Yourcenar D’Hadrien à Zénon (Gallimard, 2004). Elle est actuellement directrice du Bulletin Marcel Proust.